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Portrait de Francis Pessein : L’art et la manière - Novembre 2012

« Je suis né le 15 mars 1954 à Paris où j’ai vécu jusqu’à mes 27 ans. Mon père avait une entreprise de mécanique à Aubervilliers. Il était modeleur mécanicien. Il fabriquait des prototypes de pièces pour les moteurs. Après mon bac D obtenu chez les maristes à Bury, je me suis inscrit simultanément en fac de physique à Jussieu et à l’école des Beaux-Arts de Paris. Mon père aimait dessiner et faire des photos.
Ma mère adorait la peinture. Mais ils ne voulaient pas que je vive la vie d’artiste. Alors, après l’obtention d’un DEUG, de physique, j’ai privilégié les études d’architecture. J’ai obtenu mon diplôme en 1981. Quelques jours plus tard, j’étais à Fouesnant. J’avais découvert la région, dix ans plus tôt, en venant en vacances
avec des Parisiens qui fréquentaient Beg-Meil.
C’est en 1971 que j’ai connu Guy Rougier qui tenait le club de plage des Dauphins à Kerambigorn.
A partir de 1975, j’y suis revenu, chaque été, pour l’animation du club. C’est là que j’ai rencontré Véronique, mon épouse, en 1980. Parallèlement, je me suis passionné pour la photo. Tout en poursuivant mes études, j’ai travaillé pour l’agence Sygma. J’ai couvert les événements du Liban, de Pologne à Gdansk. J’ai eu l’occasion aussi de travailler pour l’agence Gamma. Je suis allé en Palestine, en Haïti. C’est en 1982 que j’ai débuté mes activités d’architecte à Fouesnant. J’y ai réalisé notamment le Centre nautique du Cap-Coz et l’extension du Collège de Kervihan avec Robert Péron et Jacques Oulchen, ainsi que l’école de Kerourgué. En 2006, j’ai conçu ma première maison passive, sans chauffage, grâce à l’isolation et à la ventilation.
En 30 ans, j’ai vu évoluer la demande de la clientèle. Les gens sont plus attentifs aux économies d’énergie, à l’esthétique, à la création. Je suis à l’écoute de ceux qui ont des petits budgets car l’ingéniosité de l’architecte s’exerce dans les détails. Mais, aujourd’hui, s’il n’y a pas des mesures prises pour relancer le bâtiment, nous allons à la catastrophe. J’ai toujours été attiré par la peinture en raison de ma formation et de mon environnement. Jusqu’en 2002, j’ai surtout peint des paysages. Et puis je me suis tourné vers l’abstrait. J’ai laissé parler mon goût des couleurs (le bleu mais aussi le rouge, le blanc, le noir). Je peins à l’acrylique y ajoutant les matériaux que je ramasse lors de mes balades à Cleut-Rouz : les écorces d’arbre, les algues,
le sable, les bois flottés. J’extériorise mes sentiments, mes émotions du moment.
Chacun interprète ensuite mes toiles suivant sa sensibilité. Si ma première exposition à New-York était consacrée à des photos, j’ai ensuite exposé des toiles, à Genève, à Saint-Emilion, à Bruxelles, à Francfort. C’est l’Office de Tourisme de Fouesnant qui m’a donné le courage d’affronter le regard de la population locale. En été, je présente mes œuvres dans mon atelier de la rue de Cornouaille. Aujourd’hui, on peut découvrir mes tableaux au restaurant « Chez Hubert » à Beg-Meil. Peut-être qu’un jour je pourrai accrocher mes toiles à l’Archipel. C’est le prochain défi que je me propose de relever.
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Source : http://www.ville-fouesnant.fr/
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Date de création : 01/11/2012 @ 12:22
Dernière modification : 13/04/2013 @ 14:13
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